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Création du collectif 43m²©keystone/Jean-Christophe BottAu printemps 2022, la Ville de Lausanne décide, comme chaque année, de réduire de moitié ses hébergements d'urgence, supprimant 160 lits. C'est ce qu'on appelle la "politique du thermomètre", qui adapte les besoins d'accueil en fonction de la météo, comme si seuls le froid et la chaleur définissaient l'urgence des sans-abri.
Face à cette situation, une lettre ouverte est rédigée, fondant le collectif 43m², exigeant des hébergements ouverts toute l'année et la fin de la criminalisation des sans-abri. Malgré la réponse "préoccupée" du canton, aucune action concrète n'est proposée.
Documents : Lettre à Rebecca Ruiz, Conseillère d’État en charge de la Santé et de l’Action Sociale
Le collectif 43m² occupe
le Palais de Beaulieu
©keystone/Valentin Flauraud
Le 30 avril 2022, le collectif 43m² installe un hébergement d'urgence transitoire autogéré à Beaulieu. En 1h30, un espace d'accueil complet est monté : cuisine, lits, toilettes, wifi, etc. L'objectif : dénoncer le manque de places d'hébergement et pousser l'État à agir.
Alors que tout est prêt, la police ordonne une évacuation forcée, et l'endroit est laissé vide, malgré les besoins urgents. Cette action visait à rendre visible un problème social, rappelant que l'État doit garantir un logement d'urgence à tous, comme inscrit dans la Constitution vaudoise.
Communiqués de presse : L’occupationL’évacuation
Le collectif 43m² occupe
les jardins de l’HETSL
Le 30 mai 2022, 43m² installe un nouvel hébergement d’urgence dans les jardins de la HETSL. En deux jours, 40 lits sont disponibles, rapidement saturés, puis étendus à 60 lits.
Pendant un mois, cet espace fonctionne jour et nuit, avec dortoirs, cuisine, sanitaires, et des activités collectives. L’hébergement devient un refuge pour de nombreuses personnes, offrant une stabilité malgré des conditions précaires.
Le 4 juillet, faute de soutien institutionnel, le camp est démantelé, renvoyant 60 personnes à la rue. L'action a cependant réussi à relancer le débat public et politique sur le sans-abrisme.Communiqués de presse : L’occupationLes accueilsLa présentation Le départ
Table-ronde : des paroles...
et des actes ?
@Solidarités / Mila Luiz, Rima Clit, Mocar ZolLe 14 septembre 2022, à la suite de l'occupation menée par 43m², la Ville de Lausanne organise une table ronde sur l’hébergement d’urgence avec la HETSL et le soutien du Canton de Vaud.
Plus de 60 personnes de 25 organisations y participent, mais aucune personne sans-abri n’est invitée. En mars 2023, les conclusions sont publiées, reconnaissant la pénurie d’hébergements, la nécessité d’un plan coordonné, et la fin de la "politique du thermomètre".
Les revendications de 43m² sont reprises, mais le chemin reste long pour que ces constats se transforment en actions concrètes.Communiqués de presse : La table-ronde
Le Répit : manque de moyens et fermeture définitive
©keystone/Jean-Christophe BottLe 25 novembre 2022, trois semaines après son ouverture, les employé.es du Répit refusent de travailler en raison de conditions insoutenables et d’une surfréquentation. Plus de 170 personnes s'entassent chaque nuit dans un espace conçu pour 110, avec seulement 3 à 4 salarié.es.
Le Répit, lieu d’accueil nocturne inconditionnel, déborde, épuisant son personnel. Face à cette crise, les autorités placent du personnel de sécurité pour refouler les "surplus" et des civilistes non formés pour gérer la structure. Cinq mois plus tard, faute de budget, le Répit ferme, fragilisant encore davantage l'accueil des sans-abri à Lausanne.Communiqués de presse : Communiqué de 43m2 sur Le Répit
Occupation de Vidy
et nouvelle évacuation forcée
Le 19 juin 2023, un an après l'occupation réussie de la Haute école de travail social de Lausanne (HETSL), le collectif 43m² investit le théâtre de Vidy pour créer un hébergement d'urgence autonome destiné aux personnes sans-abri. Face à des hébergements d'urgence saturés et l'absence d'accueil 24h/24, 43m² installe 40 lits, des salons et une cuisine.
Cet espace est conçu pour permettre aux personnes dans le besoin de se reposer, cuisiner, socialiser et déposer leurs affaires, avec un accueil inconditionnel prévu 24h/24 et 7j/7. Plus de 60 volontaires se mobilisent en moins d'une heure pour assurer son fonctionnement.
Cependant, à peine deux heures après le début de l'occupation, une intervention policière ordonnée par la municipalité met fin à l'action. Le théâtre de Vidy, lieu symbolique d'engagement social, refuse de soutenir cette initiative. Pourtant, les théâtres ont souvent été des alliés des mouvements sociaux dans l’histoire. Vidy refuse de s’inscrire dans cet héritage.
Ainsi, l'occupation est rapidement interrompue, privant les personnes sans-abri d'un espace de repos pourtant essentiel.Communiqués de presse : La situation en avril 2023L’occupationL’évacuation
Situation à l’hiver 2023-2024
©24heures/Christian BrunEn décembre 2023, la ville de Lausanne annonce l’ouverture de deux nouveaux lieux d’hébergement d’urgence : l'un à l’avenue de Tivoli (42 personnes) et l’autre dans dans un Abri de la Protection Civile (50 personnes). Le collectif 43m² salue l’ouverture du centre de Tivoli, mais déplore la réutilisation de bunkers, qui ressemblent davantage à des prisons qu’à des hébergements dignes.
Ces espaces, sombres et surpeuplés, nuisent à la santé physique et mentale des occupant.exs. Malgré une mobilisation contre ces conditions inhumaines dans les années 2015-2016, les bunkers persistent comme solution pérenne.
Communiqués de presse : Amnesty InternationalCollectif No BunkerCommuniqué de 43m2
L’étude cantonale : ce que tout le monde savait déjà
Le 14 décembre 2023, la Haute école de travail social de Fribourg (HETS-FR) publie une évaluation de l'hébergement d'urgence dans le canton de Vaud, à la demande du DSAS. Le rapport identifie des "points forts" tout en formulant des recommandations. Il conclut, comme 43m², sur la nécessité d'un accueil 24h/24 et de structures de jour pour les sans-abri. Il critique aussi les fermetures estivales des hébergements, soulignant que le sans-abrisme persiste toute l'année.
Bien que le Canton soit félicité pour ses services gratuits, 43m² conteste l'« inconditionnalité » due à des critères discriminatoires qui exacerbent la vulnérabilité des personnes concernées.
Victoire : l’abandon de la politique du thermomètre
En avril 2024, pour la première fois, les hébergements d'urgence ne ferment pas leurs portes à l'arrivée du printemps.
Cependant, le Canton de Vaud et ses communes n'ont toujours pas pris les mesures nécessaires pour assurer à touxtes le droit à un logement approprié et à des conditions de vie dignes. Au contraire, la majorité des décisions politiques maintiennent un dispositif d'hébergement d'urgence saturé et dégradent la qualité des prestations que les structures peuvent offrir. Face à ces constats, 43m² continue de lutter et invite touxstes celleux qui défendent le droit au logement à les rejoindre pour faire pression sur les autorités.
©43m2Suivre: Instagram